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Partez pas comme �a Grand-P�re ou Le temps des Idoles

 
Partez pas comme ça Grand-Père ou Le temps des Idoles Content : Epopée évolutionniste discontinue
Préface (amovible ou postiche)
Musique
L’exposition
Musique
Mon beau chevalier
Mon Bel Epistolier
Ma petite squaw
Mon beau Centaure
Mon automobiliste chéri
Belle amie
Ma tendre raisonneuse
Très cher
Ma Dame
Aigle de ma pensée
Mon Egérie
Mon grand chéri
Belle
Mon bel Educateur
Belle comtesse
Chéri
Mon bel officier
Mon Arc en Ciel
Mon colonel adoré
Ma belle géomètre
Mon éloigné
Mon Paladin
Ma belle infirmière
Mon Aimée
Votre héroïne ... mitigée
Mon fier indépendant
Infidèle hirondelle
Mon beau Titus
Ma belle cantinière
Mon adoré
Votre étoile du soir
Mon cher grand puriste
Mon bel Augereau
Ma belle courageuse
Indignée également
Belle enfant
Votre Phoebus
Mon seul philosophe
Ma petite raisonneuse
Mon seul philosophe
Ma Douce Réfléchie
musique
L'intrigue
Le dénouement
postface
english
french
german


Ma petite raisonneuse

 

Ma petite raisonneuse,

Aux origines, l’homme engage, contre la nature, le combat pour la vie. Il est nu et faible. (Je vois vos jolies lèvres esquisser ici une moue.) Armes d’attaque aux armes de défense, en tout il est mal partagé. Il n’est capable ni de disparaître dans les eaux ni de s’enfoncer dans la terre, ni de s’élancer dans les airs. Sensible aux intempéries, il ne sait pas se protéger du froid, du vent, de la pluie avant toutefois que de réussir à gagner l‘antre apaisant des cavernes d’Ariège ou d‘ailleurs. Il supporte mal la disette; son enfance est longue et, dans l’âge mûr, sa constitution extraordinaire l’expose sans cesse et fait, de l’un des sexes du moins, un éternel malade; imaginatif, nerveux, inquiet, il peuple la terre et les cieux de fantômes terribles et malfaisants; il ne sait du monde que ce qu‘il en faut pour en sentir le mystère. La vie lui est une hallucination constante et la mort une perpétuelle terreur.

Malgré tout, l’humanité a survécu. Le triste anthropopithèque a évolué lentement jusqu’à devenir l’homme civilisé. Il a battu ses concurrents, les espèces colossales et féroces qui lui disputaient le limon primitif. Il achève maintenant la destruction des lourds pachydermes et des grands fauves ; il les poursuit dans leurs dernières retraites. Le globe lui appartient tout entier.

La raison décisive de cette victoire désespérée, c’est sans doute l’autorité que l‘homme a prise sur lui-même d’imposer à ses muscles l’endurance et à ses nerfs la hardiesse. Ne pas trembler et tenir le coup tout est là. Il ne s’agit que de discipline. C’est notre raison d’être de rester, notre réponse à Darwin, le bien-pensant.

                                                                                                                                     Votre mainteneur d’espèce

 




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