 En dehors du déploiement brutal de ses feux d’artifice, signés Ruggieri, célèbres dans le monde entier et aujourd’hui disparus, la ville de Monteux, pour l’instant, sommeille !

Des cafés y restent encore nombreux, certains dont celui de Marie Martin qui devint salle de bal, salle de cinéma, puis hangar et magasin, ont disparu ; d’autres tels le Café Achaume sous la statue de St Gènt et le Café de la Gare, se laissent peu à peu oublier. Seules la salle de jeu du Casino et la partie haute de l’Hôtel d’Orient conservent leur allure fin de siècle et s’y tenaient encore en 1980 des activités traditionnelles comme le banquet du 11 Novembre des Anciens Combattants.

La ville de Monteux sommeille… et pourtant, grâce à l’humble Rosa Bordas, montée au firmament du Second empire, la commune de la Garance, le fief des artificiers, est passée – sans rupture – de la romance au Café-chantant, au Café-concert puis à l’Opérette et à l’Opéra, car, tout compte fait, au cours des siècles, il semble que n’ait existé qu’une seule manière d’amour vrai (fin’amor ?), cet amour qui, ‘des long jours du mois de mai’ du troubadour Jaufre Rudel jusqu’au Temps des Cerises de Jean- Baptiste Clément, laisse toujours au cœur ‘comme une plaie ouverte’.
Marie Broussais
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