‘Théodore Aubanel a composé un très grand nombre de poésies ayant le mot Chanson dans leur titre (Cansoun de nozo ; Cansoun pèr Doufino ; Cansoun di felibre ; Vièio Cansoun ; Cansoun Nouvialo, … etc. etc), comme aussi des pièces qui furent composées comme chansons sans en recevoir le titre
(Li Travaiadou ; La Boundo ; Cantadisso a Petrarco ; La Glori de Vau-cluso ; Endourmitori ; Lis Estello, … etc. etc.), comme encore une foule de pièces d’un lyrisme si musical qu’elles furent immédiatement mises en musique par un très grand nombre de musiciens divers’.
‘Le poète, s’il n’était pas un musicien, était très certainement musicien : son art le prouve, et il serait facile de le démontrer. C’était d’ailleurs un chanteur ; par son fils, Jean-de-la-Croix, nous savons que Théodore Aubanel chantait d’une belle voix chaude de baryton. D’abord dans les réunions familiales, accompagné au piano par sa femme ou par sa belle-sœur. Et aussi à table, en fin de banquet, lors des réunions amicales et poétiques en Barthelasse, ou à l’occasion de réunions felibresques. Et il est certain qu’il chantait ‘toutes’ ses chansons. Impossible donc de distinguer une préférée’.
‘Des témoignages que je connais, - relatifs à T. A. chanteur de ses œuvres – il résulterait que ses ‘préférences’ allaient à ‘toutes’. Après avoir tant écrit, comment aurait-il pu en être autrement ?’
‘Mais, à mon avis, il y eut une chanson qui eut pour Aubanel plus d’importance que toutes les autres et qui plus que les autres occupa son cœur. Ce fut la Cansoun de l’An que vèn, chanson contre la guerre écrite pour son fils Jean-de-la-Croix.’ (fin de citation).
in : Las. Claude Liprandi à Claude d’Esplas, Sanary-sur-mer, le 8 février 1978 (extraits, collection privée).
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