|  1973     Jeudi 11  janvier - Histoire de bêtes - Ce  matin, rue Dufrénoy, l'accorte et jeune charcutière fait les vitres de sa  boutique, tablier rose et collants noirs à parements bleus, dressée sur la  pointe de ses escarpins, au sommet d'un escabeau et tous les bonshommes de se  retourner en passant : revanche du cochon qui sommeille ? ou " to day's pig,  will be to-morrow's bacon ? ", comme prophétisent délicatement les Féministes  d'outre-Atlantique.     Lundi 22  janvier - Le fils Nazelles se présente aux législatives, du haut de ses 28 ans,  dans une circonscription de Dunkerque rétrocédée par le frère de la femme du  général Grand Walle. Le fils Nazelles se vante, dans un quotidien vespéral,  d'avoir passé l'année 1958 à peindre des " oui à la France " sur les routes  d'Ariège. Il avait alors 14 ans et était élève au lycée Papi. Le Pays de Foix a  voté : Non ! (Comme on voit un torrent du haut des Pyrénées menacer des vallons  les nymphes consternées ?).     Vendredi  16 mars - Toujours beau et froid. Le ministre des armées veut supprimer les  sursis des “poilus” - comme les appelle Villebroquin, familier de la guerre de  14 - qui se remettent à l'agitation. Galveston, élève d'Agro et fils du P-DG de  Texaco, me raconte comment le chef d'Etablissement a reçu sur la tête une bombe  à eau en provenance des dortoirs des Grandes Ecoles et comment M. le Censeur  Napo, qui se dit de Toulon parce que ça fait davantage Riviera, a établi un  système de fiches sur le tout un chacun à laisser rêveur le Préfet de police en  personne. |