Lors de la Révolution de 1848, la chanson se fait humanitaire comme l’époque même. Jusqu’à sa mort, survenue en 1857, Jean-Pierre Béranger dominera la gent chansonnière. Un grand nombre de petits poèmes de Victor Hugo (Gastibelza) sont mis en musique par Monpou.
Bérat obtint de grands succès à chanter des berquinades un peu rénovées comme Ma Normandie.
Voici apparaître Pierre Dupont, maître de la chanson rustique : les Bœufs, les Sapins, la Promenade du Paysan, le Camée, le Chien du Berger, Ma vigne etc…etc…Un autre chansonnier de ce temps est aussi à mentionner : Eugène Pottier ; on lui doit l’Internationale, musique de Degeyter, et pour terminer brièvement citons Rupès et Reber dont les chansons furent justement appréciées.
Félicien David, Charles Gounod, Georges Bizet, alors à l’aube de leur gloire, font, vers 1860, des chansons d’un grand charme mélodique et Gustave Nadaud (1820-1893) commence une carrière de musicien-chansonnier éminemment spirituel qui devait être longue et sans éclipse (environ 300 chansons dont une centaine mises en musique par l’auteur). Qui n’a pas chanté par exemple ses Deux Gendarmes d’une gaîté satirique si fine ! (Reines de Mabille, Le docteur Grégoire, Le vieux Tilleul, La Valse des adieux, Les Deux Notaires, le Ménage, le Vieux Mendiant de Lazare). Outre ses chansons et des opérettes, on lui doit un roman intitulé : Une Idylle et des Contes, proverbes, scènes et récits en vers.
in : Musica - Octobre 1905, article signé Brétigny
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