Jean-Paul Sartre - Jeudi 18 février
Jean-Paul Sartre (Prix du roman populiste pour son livre Le Mur, 23 avril 1940) est allé mettre le feu au Sacré Cœur construit sur le sang des Communards : l’eau des bénitiers a suffit pour éteindre les flammes. Le Cardinal Verdier en septembre 1939, l’avait précédé devant cette même basilique et avait demandé à tous de prier pour la Paix, avant d’aller présider à des communions de masse du côté de La Fourche, paroisse St Michel.
Au Portugal les bien pensants inquisitionnent les mal pensants. Dieu répondra-t-il par un nouveau tremblement de terre à Lisbonne ?
Jean-Paul Sartre - Samedi 13 décembre
Sartre, à l’écran télé, l’autre soir, interrogé par son compère Todd, au sujet du Vietnam (Cau, Todd, Benny Levy et quelques autres : la fixation au fils ?). Le Jean-Paul veut apprendre au peuple à se libérer des entraves de la bourgeoisie ; œil en goguette dans une tête à Pompes Funèbres, cheveu maigre, gilet sombre, il s’émeut des sauvageries de l’armée yankee au Vietnam tout en soulignant combien est libre l’information aux Etats Unis (comprend-t-il à quel point elle est climatisée ?) et tout en ignorant l’appui sino-soviétique accordé à Hanoï. Témoin ce violoniste nord-vietnamien dans ce compartiment du train Moscou-Kiev qui, entendant qu’il avait affaire à des français, s’est prestement éclipsé vers des banquettes plus confortables ; ou bien encore les réflexions de Jana Ivanovna, professeur originaire de Moldavie dont le rêve suprême était de se voir détachée en Algérie au titre de la coopération.
Cependant Jean-Paul Sartre, dans le camp de Galilée contre les traditionnalistes de tout poil (ce dernier fut-il de vison ?), mérite toujours d’être salué par les trompettistes de St-Germain-des-Prés et par… votre serviteur.
Claude d’Esplas (Le Petit Train d'Auteuil)
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