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CLAUDE D’ESPLAS

Claude d'EsplasClaude d’Esplas, born in Paris from Pyrenean ancestors, was educated at the Ecole Communale (23 avenue de Saint-Ouen) while Louis-Ferdinand Céline would lavish care on his patients at number 35 of the same Avenue.

The author practised his Kinderszenen in the midst of a bright countryside, Gabriel Fauré’s country, a hard vindictive place indelibly marked with the spirit of the feuds of the Albigensian Crusade, worlds apart from the humane, easy-going Provence or even from the lyrical landscape of Frédéric Mistral’s Mirèio (Nobel Prize) and so distant from the Capetian caution of the « forty kings who made France », or from MS 4030 from the Vatican Library.

From the humble canteen of his school to the wondrous dining-Hall of a Cambridge College, the author had, in the meantime, imbibed the smells and colours of the Forest of Arden and of the Bois de Boulogne, impressions that he chose to « enromancier » in his books (cf. Les Merlufleaux, Le Petit Train d’Auteuil, Le Parcellaire, Tristan et Iseut, La Leçon de Musique).

A native speaker of the Lingua d’Oc and a specialist in romance philology, Claude d’Esplas has deciphered the famous « trobar clus » of the medieval Troubadours in spite of the orthodox views vigorously held by the nomenclatura of the academic Malebouches of the « Provençal » studies .

Claude d’Esplas, a writer and Opera and Lieder Director, is a member of the MHRA (Cambridge). He lives at the Village d’Auteuil, Paris, and at the Village d’Esplas, Pays de Foix.

*****

To make and make perfect
To find again the sound and the reflection of the timbres
Along the furrows and the syllables,
In time with time and infinity’s orchestra,
To listen without hearing,
To read without finding the trace of what has been forgotten,
To join the meanders of what has been written,
And to follow the waves to their wake,
In spite of orders and disorders
Of knowingly ignorant Institutions,
And of their dignified and well provided for representatives,
With and against all the well-thinking
And the no less well-hearing,
The enslaved leaders chained to the media
For the best of the worst
in the bareness imposed on creators
And reesearchers of what is beyond time,
In the wary indifference of those prtecariously edified
By and on an opportune incompetence,
In the light of the shadows, in the fullness of emptiness,
In the bitter sweetness of evidence,
By following incessantly the painful detours
Of the single straight line towards the arid and opulant absolute,
No conceding, no compromising, no support,
But laden with heavy certainties and with free
And powerful convictions,
Without flaking or failing, forwards always...
A life... A work..

 

French

Claude d’Esplas est né à Paris, à deux pas de l’église N.-D. de Clignancourt où son compatriote Gabriel Fauré déchaînait les orgues des sorties de messe, à trois pas du Moulin Rouge et du funiculaire de la Butte Montmartre dont les pentes ne lui ont jamais fait oublier ses montagnes Pyrénées, pas plus que le Sacré-Cœur n’a oblitéré, pour lui, l’histoire des Chevaliers de la Barre.

Ses études communales, il les a faites au 23 de l’avenue de St-Ouen, tandis que le Docteur Louis-Ferdinand Céline prodiguait ses soins au 35 de la même avenue.

Lecteur de français à Birmingham (Angleterre), il s’est imprégné des rudesses et senteurs des terres de Stratford avant de les enromancier auprès de divers établissements and last but not the least, «ce misérable lycée lointain» où Stéphane Mallarmé, en quête d’Eldorado, dispensa une intelligence dont lui font encore grief certaines éminences académiques à la «robe spéciale portée avec l’apparence qu’on est pour soi tout de même sa femme» (cf. Les Merlufleaux, Le Petit Train d’Auteuil, Le Parcellaire, Tristan et Iseut, La Leçon de Musique).

Spécialiste en philologie romane, Claude d’Esplas a, seul à ce jour, décrypté le fameux trobar clus des Troubadours et ce, au grand dam des Marchands du Temple de la chose dite «cathare», dont quelques vertigineux romanciers de gare à l’occitane ou autres pensionnaires de Collèges de France (sinon de Navarre !).

Metteur en scène d’opéra et directeur artistique (Allemagne, Roumanie, Russie, France), l’auteur s’est également illustré par quelques enregistrements historiques parmi lesquels les Chants du Pays de Foix et la création de Mirèio, l’opéra de Gounod (Prix de Rome) dans la langue de Frédéric Mistral (Prix Nobel).

Claude d’Esplas est membre de la MHRA (Cambridge).Il vit au village d’Auteuil (Paris) et au village d’Esplas (Pays de Foix).

*****

Faire et parfaire,
retrouver le son et le reflet des timbres
au fil des sillons et des syllabes,
au rythme des orchestres du temps et de l’infini,
écouter sans entendre,
lire sans retrouver la trace de l’oubli,
rejoindre les méandres des écrits
et suivre les ondes jusqu’aux sources,
en dépit des ordres et désordres
des Institutions savamment ignorantes
et de leurs dignes et pourvus représentants,
envers et contre les omni bien pensants
et les non moins bien oyants,
les souverains esclaves médiatiquement enchaînés
pour le meilleur des pires,
dans le dénuement imposé aux créateurs
et chercheurs d’outre-temps,
dans l’indifférence prudente des fragilement édifiés
par et sur une opportune incompétence,
dans la lumière de l’ombre, dans la plénitude du vide,
dans l’âpre douceur de l’évidence,
en suivant sans cesse les douloureux détours
de l’unique droite voie vers l’aride et luxuriant absolu,
sans concession, sans compromission, sans soutien,
mais chargé de lourdes certitudes et de libres
et puissantes convictions,
sans faiblir ou défaillir, avancer toujours...
Une vie... Une oeuvre...

German

Claude d’Esplas ist in Paris geboren, zwei Schritte von der Kirche Notre-Dame de Clignancourt, wo sich sein Landsmann Gabriel Fauré am Ende der Messe in die Orgel legte; drei Schritte vom Moulin Rouge und der Drahtseilbahn zum Montmartre, dessen Hänge ihn nie seine Pyrenäen-Berge haben vergessen lassen; so wenig wie Sacré-Coeur die Geschichte der Ritter de la Barre in ihm ausgelöscht hat.

Seine ersten Schuljahre waren in dem Gebäude Nr.23 der Avenue de St-Ouen, während Dr. Louis-Ferdinand Céline seine Patienten in der Nr. 35 der gleichen Strasse versorgte.

Während seiner Zeit als Lektor für Französisch in Birmingham (England) hat er die Rauhheiten und Gerüche der Erde in und um Stratford in sich aufgenommen, bevor er sie bei verschiedenen Lehranstalten romanhaft festgehalten hat, darunter last but not least, “dieses elende, weit entfernte Gymnasium”, wo Stéphane Mallarmé, auf der Suche nach dem Eldorado, eine Intelligenz verbreitete, die ihm noch vorgeworfen wird von gewissen akademischen Eminenzen in diesem “besonderen Kleid, das mit dem Anschein getragen wird, dass man für sich selbst doch seine Frau ist” (cf. Les Merlufleaux, Le Petit Train d’Auteuil, Le Parcellaire, Tristan und Isolde, Die Musikstunde).

Claude d’Esplas, Spezialist für romanische Philologie, ist bis heute der Einzige, der den berühmten trobar clus der Troubadoure entziffert hat, und dies zum Ärger der Händler im Tempel der “Katharer”-Sache, darunter einige schwindelerregende Bahnhofsschriftsteller “à l’occitane” oder sonstige Pensionäre der Collèges de France (wenn nicht de Navarre!).

Tätig als Opernregisseur und künstlerischer Leiter (Deutschland, Rumänien, Russland, Frankreich), hat sich auch der Autor ausgezeichnet mit einigen historischen Aufnahmen, unter ihnen die Lieder des Landes Foix und die Uraufführung von Mirèio, der Oper von Gounod (Prix de Rome) in der Sprache von Frédéric Mistral (Nobelpreis).

Claude d’Esplas ist Mitglied des MHRA (Cambridge). Er lebt im Dorf Auteuil (Paris) und im Dorf Esplas (Land Foix).

*****

Machen und perfekt machen,
den Ton und den Schimmer der Timbres wiederfinden
entlang der Rillen und der Silben,
zum Rhythmus der Orchester der Zeit und der Unendlichkeit,
hören ohne zuzuhören,
lesen, ohne die Spur des Vergessenen wiederzufinden,
mit den Mäandern der Schriften gehen
und den Wellen bis zu den Quellen folgen,
trotz Verordnungen und Unordnungen
der wissentlich unwissenden Institutionen
und ihrer würdigen und gutbezahlten Repräsentanten,
an und gegen alle Gutmeinenden
und nicht weniger Guthörenden,
die versklavten Herrscher in den Ketten der Media
zum Besten im Schlimmsten,
in der Blösse, die den Schöpfern
und den Erforschern der Dinge jenseits der Zeit auferlegt ist,
in der vorsichtigen Gleichgültigkeit der durch und auf
opportuner Inkompetenz zerbrechlich Erbauten,
im Licht des Schattens, in der Fülle der Leere,
in der scharfen Süsse des Beweises,
folgend ohne Unterlass den schmerzhaften Umwegen
des einzigen geraden Wegs zum ariden und üppigen Absoluten,
konzessionslos, kompromisslos, hilflos,
aber beladen mit schweren Gewissheiten und mit freien
und starken Überzeugungen,
ohne schwach zu werden oder zu taumeln, immer nur vorwärts...
Ein Leben... Ein Werk...

 

Faire et parfaire... Text by Claude d'Esplas, translation by Charlotte Monteil, Übersetzung by Dagmar Coward Kuschke

 

Claude d'Esplas : Une Rencontre Littéraire

            Au travers des "Merlufleaux", Claude d’Esplas nous brosse la société contemporaine, celle qui nous gouverne, raillant les uns ou écorchant les autres, assénant ci et là, des vérités que certains milieux préfèrent taire ou oublier. Un ouvrage révélateur des conditions de la vie provinciale, des modes empreintes par des images fortes de réalisme, et si parfois la férocité des propos peut gêner quelques arrivistes, on est conquis par ce terrien qui, d’une plume ironique, ne souhaite pas faire plaisir, seulement transcrire avec humour ses souvenirs.

            Si on le considère comme écrivain, au vu du nombre conséquent de ses ouvrages, il n’en demeure pas moins que Claude d’Esplas est avant tout un philologue. De ses origines ariégeoises, il a été marqué dès son plus jeune âge par la langue de ses aïeux, celle d’oc dans laquelle ces derniers s’exprimaient et qui ne pouvaient concevoir qu’un descendant puisse l’ignorer.

            De l’anglais à La Sorbonne (seule langue phonétique dont il faut apprendre le solfège), pour avoir un métier, il se spécialisa, sa vie durant, dans l’étude de cette pure langue romane qu’est le languedocien, ce patois parlé en pays de Foix et de haute Ariège, sans commune mesure avec d’autres rassembleurs cléricaux prônant l’occitan.

            Passionné par la voix et les mots, il se consacrera par une analyse scientifique à l’étude du parler et du chanter, pour cette période du treizième siècle au temps des troubadours ; car ce sont ces derniers qui par générations successives nous ont transmis cet héritage littéraire et musical du temps des cathares. Et à leur exemple, il se doit d’avoir l’honnêteté de parler en langue d’oc.

            Appréhendant aussi l’art lyrique, il rendra un vibrant hommage à Wagner à Montségur en 1984 en présentant Lohengrin, Tannhaüser, Tristan et Iseult, et aussi La Cansos de Gasto Fébus à Gabriel Fauré, un rappel historique au Comté de Foix et au compositeur ariégeois.

            En provençal, variante de la langue d’oc, il créera Mireille, opéra composé par Gounod inspiré par Mistral, et en dirigera l’enregistrement.

            Une bibliographie conséquente et de nombreux enregistrements ne sauraient faire oublier cette œuvre musicale que représente  "Arièjo ô moun païs", chantée en patois dans la langue de Gabriel Fauré, reprenant les chants populaires des troubadours qui ont bercé et enthousiasment encore des générations d’Ariégeois.

V.P.

Le Journal de l’Ariège (n°441)





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